Lors du 6e Forum de la Haute Horlogerie, tenu le 13 novembre 2014 à Lausanne, il y a été question du thème « What’s next ». Retrouvez ici les interventions des speakers 2014.
L’environnement des entreprises comme des individus dans leur vie quotidienne est en constant changement. En d’autres termes, ce qui, de nos jours, ne change pas, c’est bien le changement lui-même. À force de l’entendre, cette vérité est devenue un véritable truisme. Elle n’en représente pas moins un certain nombre de défis dans la mesure où plus rien n’est épargné par cette mouvance : la démographie, les technologies et, partant, les marchés. C’est pour tenter d’y voir plus clair que la Fondation de la Haute Horlogerie a posé comme thème de son 6e Forum « What’s next », une rencontre tenue à Lausanne à mi-novembre.
Du côté des entreprises, force est de constater, comme le soulignait Stéphane Garelli, professeur de compétitivité mondiale à l’IMD, que les grandes multinationales ont su tirer leur épingle du jeu dans le sillage d’une globalisation qui n’a pas eu que des effets bénéfiques sur les économies développées. Pour les unes, comme Google, c’est l’innovation au service d’un environnement à rendre « intelligent » qui dicte la manœuvre, comme l’expliquait Patrick Warnking, Directeur général de Google Suisse. Pour les autres, à l’instar d’Hermès, c’est dans la radicalité du style, synonyme de créativité, que les compagnies cherchent leur avenir, mais sur un tempo parfaitement maîtrisé, précisait Axel Dumas, gérant d’Hermès International. Innovation toujours chez Apple et sa montre connectée partie à la conquête des poignets, comme le stigmatisait d’Elizabeth Paton, spécialiste de la question pour le Financial Times.
Reste qu’aujourd’hui, personne ne peut plus faire l’impasse sur le comportement des millenials, cette génération née entre 1980 et 2000 qui influence déjà les stratégies des marques. En ce qui les concerne, analysait Diana Verdi Nieto, cofondatrice de Positive Luxury, impossible de ne pas voir des consommateurs différents, nés avec le numérique et en quête de nouvelles expériences. Les entreprises qui voudraient l’ignorer se mettent en danger. Se mettent-elles également en danger faute d’observer les signaux d’alerte qui clignotent désormais sur le passage de cette folle course en avant de notre monde moderne. Carl Honoré, journaliste et chantre de la lenteur, tout comme le philosophe Frédéric Lenoir semblent bel et bien le croire. Non seulement la quête du bonheur est incompatible avec notre monde moderne mais l’être humain est en train de se perdre dans les technologies qu’il a lui-même crées. La réponse reviendra aux millenials !
14.11.2014 – 6e forum de la Haute Horlogerie : what’s next, regards croisés vers le futur
Lire le compte rendu